Non-labour face aux défis des terres difficiles en Béarn
Henri Baigt, Béarnais (64), a commencé à faire du non labour sur les terres difficiles de pied de bois.
Ces terres sont plus argileuses, mais surtout, leurs configurations en pied de côteaux les conduisent à être toujours plus froides et humides.
Peu à peu, le non labour gagne du terrain sur son exploitation. Il fait généralement des couverts, féverole et féverole-blé (aujourd’hui, il dose à 100 kg/ha de féverole et 30 kg de blé).
Cette année, sur la parcelle qui était en soja, il installe un RG. Il trouve trop difficile de détruire le RG en non labour et décide de labourer la parcelle (c’est son ressenti).
A droite de cette parcelle, il fait du non labour (décompacteur, vibroculteur, herse rotative, semis).
Commençant le non labour sur cette parcelle, il choisit de conserver l’usage du décompacteur
2 Parcelles de mais côte à côte sur les alluvions du Gave de Pau, vers Artix (64)
Maïs labour et non labour
Limons argileux sableux caillouteux brun
A gauche, un maïs labouré après RG.
A droite du fossé, un maïs en non labour
Quelques exemples de sol de labour et non labour
Après labour, le sol est très battant
Détails du sol labouré
Sol grumeleux et motteux en non labour
Détails du sol en non labour
Le résultat est frappant pour Henri et le réconforte sur le non labour.
D’autres éleveurs font le choix de faire du non labour sur RG. Pour certains qui veulent garder le RG et qui sont ouverts à diversifier, je les oriente sur des mélanges de RG, avoine, trèfle squarosum.
Ce mélange associe 2 intérêts : l’intérêt agronomique de la céréale pour l’enracinement profond et l’intérêt alimentaire (à condition de le ramasser suffisamment jeune).
Merci à Henri pour le partage de cette expérience.
Emmanuelle Choné