20 février 2017

Immersion dans les sols d’alluvions limoneux de la région, où la gestion responsable des terres façonnent l’avenir.

Des tâches d’hydromorphie en surface : indicatives de problèmes

2 parcelles côte à côte qui se comportent différemment au Sud de Arbus dans le Béarn.

Le semis de RGA et trèfle blanc a été réalisé en 2014 sur la prairie. La technique du labour et du semis combiné a été réalisée au printemps.

Prairie de gauche de J.A Biscar

Profil de sol issu de la praire de gauche

Prairie de droite de J.A Biscar

Profils de sol issu de la prairie de droite

Quand l’agronomie aide à prendre des décisions sur la conduite du troupeau.

Le chiendent s’installe sur la parcelle de gauche, sur ce sol très limoneux, compact et subissant une forte hydromorphie saisonnière.
L’agriculteur pensait que les parcelles reposaient sur le même sol. Non seulement, la nature du terrain est différente, mais l’état hydrique et structural diffèrent. Pour sécuriser la mise en place et la production de prairie, nous orientons vers la diversité des espèces et le semis sous couvert de céréale.

Les analyses de sol montrent aussi de faibles niveaux de phosphore et de potasse pour les 2 parcelles. Un apport est prévu. Mais il est nécessaire de modifier la conduite de la pâture. L’éleveur pensait que son pâturage tournant où les bêtes restaient 4-5 jours suffisait. Grâce aux analyses de sols et aux observations, il se rend compte qu’il est nécessaire de faire du « vrai » pâturage tournant dynamique pour une meilleure restitution (durée de séjour : 1 à 2 jours).
Il ne suffit pas de savoir. Sur le terrain, nous nous apercevons que tout agriculteur qui prend le temps de ressentir en profondeur son sol, adapte sa pratique de manière plus sereine et plus « douce » malgré certaines contraintes qui pouvaient être bloquantes avant le travail d’observation, d’évaluation et de ressenti.

Enseignement pour le semis direct.

A de nombreuses reprises, les parcelles ou zones de parcelles qui possèdent ce type de tâches d’hydromorphie, ont souvent les moins bons résultats. Pour nous, c’est un des indicateurs importants pour juger de l’état du sol, et évaluer les risques pour le semis direct sous couvert

Emmanuelle Choné