Labour, non labour... Pour ceux qui hésitent encore
Tribune TCS - Labour, non labour, pour ceux qui hésitent encore - Septembre 2018

Henri Baigt, Béarnais, a commencé à faire du non labour sur les terres difficiles de pied de bois. Ces terres sont plus argileuses, mais surtout leurs configurations en pied de côteaux les conduisent à être toujours plus froides et humides.

Peu à peu, le non labour gagne du terrain sur son exploitation. Il fait généralement un couvert de féverole et féverole-blé (aujourd'hui, il dose à 100 kg/ha de féverole et 30 kg de blé).

Cette année, sur la parcelle qui était en soja, il installe un RG. Il trouve trop difficile de détruire le RG en non labour, et décide de labourer la parcelle (c'est son ressenti). A droite de cette parcelle, il fait du non labour (décompacteur, vibroculteur, herse rotative, semis). Commençant le non labour sur cette parcelle, il choisit de conserver l'usage du décompacteur.

Maïs labour et non labour
Deux Parcelles côte à côte sur les alluvions du Gave de Pau, vers Artix (64)
Limons argileux sableux caillouteux brun
A gauche, un maïs labouré après RG.
A droite du fossé, un maïs en non labour sur féverole/blé (respectivement 100 kg/ha, 30 kg/ha)

Après labour, le sol est très battant

Détails du sol labouré

Sol grumeleux et motteux en non labour

Détails du sol en non labour

Le résultat est frappant pour Henri et le réconforte sur le non labour.

D'autres éleveurs font le choix de faire du non labour sur RG. Pour certains qui veulent garder le RG et qui sont ouverts à diversifier, je les oriente sur des mélanges de RG, avoine, trèfle squarosum. Ce mélange associe deux intérêts : l'intérêt agronomique de la céréale pour l'enracinement profond et l'intérêt alimentaire (à condition de le ramasser suffisamment jeune).

Merci à Henri pour le partage de cette expérience.